Affordance : Les affordances sont les possibilités d’action suggérées par un objet lorsqu’on le voit, avant même de l’utiliser. Dans l’univers de l’interface ça va être la possibilité de comprendre rapidement la fonction d’un élément d’après son apparence : affordant au clic = s’il est évident que l’élément est cliquable (lien, bouton, image etc.) / affordant à l’interaction = s’il est évident que l’élément est actionnable (champs de saisi etc.). Les affordances perçues sont influencées par nos réflexes innés ou par des habitudes acquises au fur et à mesure des expériences.
Affordance erronée : Situation dans laquelle l’affordance perçue par l’utilisateur est différente des véritables caractéristiques de l’objet (ex : un objet parait cliquable alors qu’il ne l’est pas).
Apprentissage interne / apprentissage externe : L’apprentissage interne réfère à l’habitude d’un site web en particulier : nous comprenons mieux un site après y avoir passé quelques minutes que lors de notre arrivée. Il est préférable de limiter l’apprentissage interne pour les sites sur lesquels les internautes ne reviennent pas souvent. L’apprentissage externe, a contrario, concerne l’ensemble des habitudes forgées sur les autres sites. C’est ce phénomène qui crée les conventions et permet aux nouveaux internautes d’un site de ne pas se sentir perdu.
Architecture plate / architecture profonde : La notion de profondeur d’une architecture de l’information réfère au nombre de niveaux qu’elle contient. Une architecture plate présente peu de niveaux de profondeur, mais beaucoup de rubriques par niveau. Le risque est la potentielle difficulté à choisir un item à chaque niveau. A L’inverse, une architecture profonde présente beaucoup de niveaux, avec un nombre moins important de rubrique par niveaux, ce qui engendre davantage de clics. Si une plus grande largeur est souvent préférable à une trop grande profondeur, le nombre de clics n’est pas le seul critère pour décider de la pertinence d’une architecture. Ce qui doit influencer un choix d’organisation est la difficulté que requière une action et non le nombre d’actions nécessaire à l’obtention d’un objectif.
Attention partagée / attention sélective : L’attention partagée est notre capacité à prêter attention à plusieurs phénomènes en même temps. L’attention partagée a tout fois le défaut de ne pas permettre de percevoir chacun des signaux de manière optimal. L’attention sélective quant à elle, relève à l’inverse, de notre capacité à fixer notre attention sur un élément en particulier et d’en occulter les autres. On peut comparer cet état à la concentration.
Banner blindness : Phénomène qui fait référence au fait que les internautes ignorent souvent tout ce qui ressemble à une bannière publicitaire. De cette manière tout ce qui a une forme classique de bannière, est animé en permanence, clignote ou est agressif visuellement risque d’être mis de côté par un filtre mental.
Bottom-up : Type de raisonnement qui part des données plutôt que de l’utilisateur. Sur le web, ce comportement survient lorsque ce sont les informations fournies par le site et non les attentes conscientes de l’utilisateur qui guident les choix de ce dernier.
Call-to-action : Les call-to-action sont les liens d’action sur une page qui doivent attirer l’attention. Lorsque plusieurs boutons sont proposés sur une même zone de l’écran, il est recommandé d’effectuer une hiérarchie visuelle entre eux en fonction de leur importance pour l’internaute, de leur fréquence d’utilisation ou encore de leur importance stratégique.
Captcha : Système de protection utilisé pour éviter l’intrusion de robots sur un site. Le captcha peut demander à l’utilisateur de saisir une suite de caractères représentés sous forme d’image par exemple.
Carroussel : Zone de défilement où l’on présente plusieurs mise en avant les unes à la suite des autres. Cette caractéristique permet d’élargir son contenu sans augmenter la charge visuelle par défaut.
Cohérent : La cohérence est une règles fondamentales en ergonomie web. Elle réfère à la nécessité d’être homogène dans les choix de présentation et d’interaction d’un site, de manière à favoriser l’apprentissage interne.
Compromis : L’ergonomie est souvent décrite comme la science du compromis. Ce terme désigne le cas où une ergonomie idéale ne peut pas être appliquée pour des raisons stratégiques, techniques, d’image etc. mais aussi de conflit entre différents critères d’ergonomie qui entrent en concurrence les uns avec les autres.
Contraste de couleurs : Pour optimiser la lisibilité d’un site web, il est important de vérifier si les contrastes entre la couleur de fond et la couleur des caractères sont suffisantes. Un contraste fond / caractères doit présenter une différence de couleur d’au moins 500 et une différence de luminosité d’au moins 125.
Conventions : Les conventions sont de tous types : emplacements, terminologies, format, comportements etc. Les conventions naissent lorsque les internautes retrouvent un même modèle sur plus de la moitié des sites qu’ils consultent. Par la suite, ils s’attendent donc à retrouver certains schémas. La prise en compte des conventions est fondamentale en ergonomie web car il permet de s’assurer que l’internaute comprenne le fonctionnement d’un site avant même de le connaitre.
Conversion : Le phénomène de conversion est assimilé à la qualité des visites des internautes sur un site web, soit la capacité à transformer un simple visiteur en quelqu’un qui effectuera une suite d’action allant dans le sens des objectifs recherchés.
Correction des erreurs : Une fois que l’internaute se retrouve face à un oubli ou à une erreur sur un formulaire, sa tâche de correction doit lui être facilité : la localisation du message, son format, sa durée d’affichage, l’explication précise et compréhensible de l’erreur ainsi que le fait de ne pas supprimer les donnée déjà saisies.
Cross selling : Technique consistant à proposer à un internaute des produits complémentaires à celui qu’il vient d’acheter ou s’apprête à acheter. C’est ce qu’on appelle aussi ventes additionnelles, associées ou croisées.
Dette utilisateur : C’est ce que le site doit à l’internaute, c’est-à-dire que c’est ce à quoi ce dernier s’attend en termes de contenus ou de services. La dette utilisateur peut-être naturelle (induite par le type de site, les produits proposés, etc.) ou provoquée par un contrat d’échange implicite (l’utilisateur crée un compte, a accepté de laisser son adresse email, etc.).
Design élastique : Un design élastique permet d’exploiter la largeur totale d’une fenêtre, en étirant le contenu du site sur l’entièreté de la place disponible à l’écran.
Dynamic scrolling : Technique consistant à charger le contenu dynamiquement, à mesure que l’internaute le consulte en descendant la page. Cette technique permet notamment de proposer une liste infinie sans que le temps de chargement initial de la page ne soit trop long.
Effet disruptif : Sensation de rupture, provoquée en général par le rechargement d’une page ou d’une portion de page. C’est l’inverse d’une expérience d’utilisation fluide, où les phénomènes s’enchainent à mesure que l’internaute avance sur le site.
Effet tiramisu : C’est ce qui ce passe lorsqu’un site semble faire une promesse à l’internaute, lui laisse le temps de s’investir mentalement, pour finalement l’avertir trop tard de l’indisponibilité d’un article, lui offrir une fonctionnalité qui s’avère déceptive à l’usage, etc.
Efficience : L’efficience réfère au fait que l’utilisateur puisse atteindre son but mais surtout au fait qu’il y parvienne rapidement et sans erreurs. Travailler sur l’efficience, c’est optimiser les coûts liés à l’effort dans la réalisation d’une action.
Engagement immédiat : Technique visant à plonger directement l’internaute dans l’utilisation d’un service afin de l’engager psychologiquement. Autrement dit on ne lui demande pas de créer un compte avant de pouvoir se servir du site, de l’outil etc. On sait que plus il avancera dans l’usage, plus il sera facile de convertir sa visite.
Erreur persistante : Si l’interface présente un défaut trop marqué ou s’il est difficile à apprendre, il peut induire de la part de l’internaute la répétition d’une erreur alors même que ce dernier ait compris la raison de cette erreur.
Ergonomie de surface / ergonomie de fond : L’ergonomie de surface concerne l’ensemble de ce qui touche à la présentation. L’ergonomie de fond recouvre l’offre de contenus et de service du site ainsi que son architecture d’information.
Essais-erreurs : Type d’apprentissage où l’internaute procède à des essais successifs pour trouver la solution qu’il recherche.
Facettes : Ensemble de critères définissant un objet, qui peuvent être représentés comme autant de clés d’entrée vers une sélection parmi l’exhaustivité d’une offre (auteur, prix, couleur etc.). On parle souvent de navigation par facettes pour référer aux filtres permettant de cocher différents critères pour affiner une sélection.
Feedback : Phénomène de réponse du système à une action de l’utilisateur.
Fenêtre flottante : Fenêtre modale, posée par-dessus une page web. Elle permet de présenter du contenu ou un formulaire de manière fluide, en conservant le contexte directement en dessous, et limiter ainsi l’effet disruptif que l’internaute peut ressentir en passant de page en page.
Fil d'Ariane : Chemin de progression souvent présent au début des pages web, permettant à l’internaute de se situer dans le site, et de pouvoir revenir aux différents niveaux d’arborescence. Il a donc à la fois un rôle d’information et de navigation.
Fitts (loi de) : Les grandes lignes de ce principe énoncent que le temps qu’on met pour atteindre une cible est proportionnel à la distance à laquelle elle se trouve, ainsi qu’à sa taille. Plus précisément, une cible est d’autant plus rapide à atteindre qu’elle est proche et grande. C’est une fonction logarithmique, en conséquence de laquelle de légères optimisations de taille sur de petits objets auront plus d’impact que les mêmes optimisations sur de plus grands objets. Les mêmes phénomènes se produisent concernant la distance.
Fixations et saccades visuelles : Dans un parcours oculaire, les fixations sont constituées par une attention visuelle concentrée sur un objet, par opposition aux saccades, qui représentent les sauts entre deux points de fixation. Les activités de lecture et d’appropriation de pages web sont exclusivement constituées de saccades et de fixations. Nous ne fixons pas l’ensemble des objets d’une situation, et nous sommes capables d’interpréter le reste en fonction du contexte fourni par les fixations.
Fixations résiduelles : Ce sont des fixations qui ne sont que le reliquat, la trace d’autres fixations effectuées sur la scène précédentestrong>. Il arrive par exemple régulièrement que le premier point de fixation oculaire sur une page web soit identique au dernier point de fixation sur une page précédente.
Gestalt (loi de la) : Les théories de la Gestalt traitent de la manière dont notre cerveau analyse le monde environnant comme un ensemble de forme. Pour la théorie de la Gestalt, le tout est plus que la simple somme de ses parties : la conjonction de plusieurs formes peut faire émerger une nouvelle caractéristique, qui n’est contenue dans aucune des formes prises indépendamment. Certaines de ces lois sont régulièrement utilisées en ergonomie web notamment les lois de proximité, de similarité, de point focal ou de bonne continuité.
Gouttière : Les gouttières sont les colonnes ou lignes vides permettant d’espacer les zones de contenu et de laisser respirer ces dernières.
Guest Checkout (compte invité) : Possibilité pour l’internaute de passer une commande sans avoir besoin de créer de compte utilisateur.
Guidage : Capacité à accompagner l’internaute dans son parcours sur le site ou l’application : indicateurs situationnels, navigation, organisation des éléments à l’écran, etc.
Habillage : L’habillage est le type de publicité qui entoure complétement une page web : le même annonceur occupe le haut du site mais aussi son fond, et éventuellement un ou plusieurs pavés dans le page. Ce type de format publicitaire est peu intrusif dans le sens où il n’empêche pas de visualiser les véritables contenus du site, mais présenter un risque de fatigue visuel : l’utilisateur ayant alors du mal à se concentrer sur le contenu du site, se lasse de cette présence constante et invasive de la publicité.
Indicateur situationnel : Repère visuel permettant à l’internaute de savoir à quel endroit il se trouve dans le site. Il est souvent caractérisé par un format graphique spécifique donné au bouton ou au lien concerné dans la barre de menus, d’onglets ou encore dans un sommaire.
Interstitiel : Une publicité interstitielle est une page promotionnelle placée avant le page que le visiteur cherche à atteindre.
Intrusif : Un objet présente un caractère intrusif lorsqu’il entame la liberté de l’utilisateurstrong>, ne lui laissant que peu de choix pour l’éviter.
Landing page : Littéralement, page d’atterrissage : c’est la page sur laquelle arrive un internaute sur un site web. Le terme est le plus souvent utilisé pour désigner les pages spécialement créées pour accueillir les internautes, provenant de campagne publicitaires ciblées, pour qui on prévoit une page spéciale, différente du site web habituel.
Latence : Temps qui s’écoule entre deux événements, par exemple lorsque l’internaute attend le chargement d’une page web après avoir cliqué sur un lien.
Libellé orienté action : Titre de liens ou de boutons formulé à l’infinitif ou l’impératif : des verbes qui donneront souvent une valeur incitative plus forte que de simple noms.
Liberté : Revendiquée par les internautes, elle nécessite d’éviter de contraindre l’utilisateur à effectuer des choix qu’il n’aurait pas envie de réaliser.
Ligne de flottaison : C’est la ligne de référence prise en compte pour designer la limite maximale de la page visible sans scroller. On l’appelle aussi seuil de scroll ou encore fold (le pli, par référence au pli des journaux papier).
Liste infinie : Liste sans pagination. Ce type d’interface se consulte en descendant progressivement dans la page.
Loi de proximité : Appartenant aux lois de Gestalt, la loi de proximité énonce que notre cerveau tend à regrouper les choses qui sont proches physiquement. La proximité visuelle serait donc traitée en tant qu’indice par notre cerveau pour préjuger d’une proximité conceptuelle. Autrement dit, par réflexe, on considère que deux éléments qui sont proches physiquement entretiennent des points communs, un rapport significatif. Cela implique aussi que l’éloignement entre deux objets témoigne d’une différence entre eux.
Maillage, maillé : Le maillage réfère aux liens transversaux permettant de relier les pages web les unes aux autres. Selon la densité de ces liens, on fournira à l’internaute une navigation plus ou moins riche et flexible.
Micro-utilité : Si l’utilité d’un site web concerne son service global (ex : créer un arbre généalogique en ligne), les micro-utilités, sont les fonctionnalités qui ponctuent ce site web (ex : partager l’arbre généalogique pour que toute sa famille puisse y participer). C’est souvent dans l’adaptation des micro-utilités aux besoins et attentes des internautes qu’on reconnait un site web ergonomique.
Momentum behaviour : Comportement consistant à rester fixé sur une idée, une manière d’atteindre un objectif, alors qu’il existe une autre démarche plus efficiente, mais pas vue par l’utilisateur, car il est déjà engagé sur une autre piste et semble ne plus pouvoir voir autre chose.
Navigation transversale : Autrement appelée navigation contextuelle, elle réfère aux liens permettant de passer de page en page sans utiliser les barres de navigation, mais en s’appuyant sur les caractéristiques partagées par certains contenus.
Nominal : Etat premier, avant que l’utilisateur ait encore interagi avec l’interface. Il est important que cet état par défaut soit optimal et corresponde au plus grand nombre.
Page navigationnelle ou navigante : Page qui a pour fonction d’emmener l’internaute sur une autre page : c’est typiquement la fonction des pages de listes ou de rubriques etc.
Pagination incrémentale : Fonction permettant d’augmenter petit à petit le nombre de résultats dans une liste, en les présentant paquet par paquet. L’objectif est de produire une plus grande fluidité dans la consultation de données qu’avec une pagination classique, où l’internaute est obligé de changer de page.
Parcours primaire : Un parcours primaire d’utilisation est le chemin que l’internaute adopte la plus part du temps, son action préférée sur un site ou une application web.
Point de fuite : Endroit où on prend un risque que l’internaute quitte le site.
Pop up : Fenêtre modale s’ouvrant par-dessus une autre page web.
Rassurance : Qualité de ce qui est propre à rassurer, à rendre la confiance.
Réactance : Comportement de résistance développé par l’individu qui se sait l’objet d’une tentative d’influence et voit donc sa liberté menacée. Quelqu’un qui assiste à la baisse d’un stock d’un produit va naturellement être plus attiré vers ce même produit, par crainte de ne plus disposer de la liberté de l’obtenir.
Saillance : Caractère de ce qui est bien visible, qui présente une force visuelle suffisamment importante pour être perçu sans aucun risque par l’utilisateur. La saillance est souvent permise par un format qui tranche avec le reste du site, qui s’oppose en termes de couleurs notamment.
Saisie prédictive : Système proposant à l’utilisateur des résultats au fur et à mesure qu’il saisit des caractères dans un champ. Ce type de procédé en temps réel permet de simplifier la tâche de saisie, et peut aussi avoir un impact suggestif, mais doit être utilisé avec précaution pour être efficace.
Slider : Elément d’interface qui permet de faire défiler une liste de contenus du premier au dernier, ou de faire défiler cette liste paquet par paquet.
Slash screen : Interface positionnée entre le visiteur et la page d’accueil d’un site ou l’écran d’une application. Les spash screens sont souvent dotés d’un lien « Passer l’intro » sur les sites web où ils sont légion.
Suggestif (pouvoir) : Capacité à suggérer quelque chose à l’internaute. Ce pouvoir suggestif peut-être obtenu de différentes façons : un lien bien placé, libellé de telle manière qui pourra attirer l’attention de l’internaute, suffisamment grand pour être visible ; une offre réservée aux internautes qui viennent de passer une commande, etc.
Taux de transformation : Indicateur de référence pour traduire la performance de votre site en fonction de ce que vous souhaitez que vos internautes fassent. Sur un site e-commerce, par exemple, le taux de transformation représente très souvent le nombre d’internautes ayant acheté quelque chose sur le nombre total de visite.
Tests multivariés : Tests comportementaux permettant de comparer plusieurs interfaces ou dimensions d’une page web. Ce type de test consiste à proposer aux internautes des versions différentes de votre site, pour observer laquelle sera la plus efficace sur vos indicateurs de conversion.
Test utilisateur : Méthode participative consistant à inviter des internautes à participer à des sessions individuelles, où ils seront confrontés à une interface avec le prétexte de réaliser un scénario précis.
Utilité / utilisabilité : L’utilité d’un site est son socle de contenus et de services, autrement dit ce qu’il propose aux internautes, son fond.
Validation à la volée : Traitement des erreurs et des messages d’informations au cours de la saisie dans un formulaire.
Zoning : Répartition des grands espaces d’information à l’écran. Le zoning peut aussi intégrer des notions d’importance visuelle de chacune des zones.
Source : Design & Interface, Amélie Boucher, chez Eyrolles.